
Coucher
de soleil
Le ciel
était rose, la mer tranquille et la brise endormie,
Pas une
ride ne plissait la surface immobile de l’océan
Sur
lequel le soleil a son coucher versait sa lumière d’or
Bleuâtres vers les côtes seulement comme s’évaporant
dans la brume
Partout
ailleurs la mer était rouge et plus enflammée encore au
fond
De
l’horizon, où s’étendait dans toutes sa longueur de la
vue une grande
Ligne
pourpre.
Le
soleil n’avait plus ses rayons ; ils étaient tombés de
sa face et, noyant leur lumière dans l’eau, semblai
flotter sur elle.
Il
descendait en tirant a lui du ciel la teinte rose qu’il
y avait mise et, à
Mesure
qu’ils dégradaient ensemble, le bleu pâle de l’ombre
s’avançais et
Se
répandait sur toute la voûte.
Bientôt
il touchât les flots, rogna dessus son disque d’or, s’y
enfonça jusqu’au milieu.
On le
vit un instant coupé en deux moitiés par la ligne
d’horizon, l’une au dessus sans bouger, l’autre en
dessous qui tremblotait et s’allongeai ; puis il
disparut
Complètement et quand à la place où il avait sombré, son
reflet n’ondulât plus, il sembla qu’une tristesse tout à
coup était survenue sur la mer.

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