Le LOUP, survivant d'un génocide

Au sein de notre civilisation, la peur et la haine du loup sont une seconde nature.

On peut facilement s'en rendre compte au travers de nos contes tel que

 "Le petit Chaperon Rouge".

On a fait du Loup un maraudeur et un tueur sauvage sans foi ni loi.

Imagination délirante et imbécile.

Alors que le sauvage et l'assassin est tout autre : il est bipède et en principe il pense!

 
Malgré les massacres et les tentatives d'extermination (encore d'actualité), les Loups n'ont pas été rayés de la carte du monde. Selon la région ou le pays, le Loup est chassé, protégé , ou encore sujet de nombreuses polémiques.

Dans les parties du monde peuplées de Loups, leur nombre est contrôlé selon différentes méthodes.

Lorsque la densité est trop faible, ils sont protégés partiellement ou totalement.
Dans les régions, ou il fut totalement éliminé, on peut parfois procéder à sa réintroduction.
Les conflits Hommes-loups peuvent être contrôlés en favorisant les associations à long terme entre Loups et hommes pour leur permettre de se connaître et de trouver un nouveau compromit

La différence d'accueil du Loup est souvent liée au niveau de connaissance directe que les hommes en ont.

Le Loup sert d'agent régulateur des populations de gros gibier. Les endroits dépourvus de Loups (comme en Pennsylvanie) abritent des populations anormalement élevées de gros gibiers qui dévastent les forêts.

Il peut arriver que des troupeaux manquent de vivres et souffrent de famine au cours de l'hiver parce qu'ils sont trop nombreux (cerfs, caribous, wapitis...).

La présence du Loup est le moyen de garder un troupeau sain et d'éviter des catastrophes.

La prédation du Loup est nécessaire et normale.

Nous avons aujourd'hui les moyens d'assurer l'équilibre des populations de Loup. Ces mesures de contrôle doivent être basées sur des informations scientifiques et sur une saine gestion des populations fauniques.

Arrêtons les réactions émotives.

Le loup contribue à l'équilibre biologique des milieux sauvages.

Il est également un plaisir pour les yeux et le cœur.

La coexistence favorise la compréhension et la tolérance, alors que le manque de contact proche fait réapparaître l'image profondément irrationnelle du Loup.

Les conflits doivent se résoudrent par des accords.

Le Loup peut arriver à cet accord par un processus d'adaptation et par l'apprentissage. Les hommes doivent être éduqués sur le plan de la tolérance et de la rationalité. Nous devons prendre conscience d'une possibilité de coexistence pacifique.

 

Quelques chiffres :

 

Au Minnesota, c'est environ 1200 a 1400 Loups répartis sur 233 meutes identifiées.

En 1994, 30 Loups on été relâchés dans le parc du Yellowstone.

En Roumanie (les Carpates), c'est environ 2500 Loups.

En Espagne, on compte entre 900 et 1000 Loups....

En 2004, 10 Loups on été relâchés dans l’arrière pays niçois a Saint Martin Vésubie et seront rejoint en 2005 par 12 autres loups.

Les scientifiques-ethnologues en étudiant le comportement du Loup réussissent peu à peu à le réhabiliter. Mais le travail reste encore phénoménal.

Il y a 200 ans, le Canis Lupus était l'un des mammifères les plus répandu.

 Il occupait de vastes territoires de l'Amérique du nord, de l'Europe et de l'Asie.

Les seuls espaces ou il ne pouvait réellement vivre était : le désert, les forêts tropicales humides et les sommets des hautes chaînes de montagne.

Si le Loup occupe encore certains territoires, sa zone de vie primitive s'est considérablement rétrécie par suite des évolutions de l'habitat et des efforts de l'homme pour le chasser.

Le Loup vit sa nature. Rien de plus. Et bien au contraire, chassé ou piégé il a appris à redouter l'homme.

Le Loup ne survit aujourd'hui que sur des territoires restreints : L'Espagne, L'Italie, la Grèce; Certains pays de l'est comme la Pologne, l'ex Tchécoslovaquie, la Russie, la Sibérie; De chaque coté de la frontière Canada et États Unis.
La destruction systématique du Loup commence très tôt. Dès le Moyen Age, pour ne s'achever qu'au début du siècle.

Dans les Alpes Orientales... :


En Italie, les choses se passent différemment. En effet la société romaine est basée sur la cité et elle n'affronte que rarement les problèmes quotidiens de la vie à la campagne.
De plus, les Romains ont peu de brebis et l'agriculture en montagne est peu développée.

Cette situation laisse de grandes régions boisées dans lesquelles le Loup chasse en paix.

Si la situation se détériore avec la chute de l'empire romain, l'héritage de millénaires perdurent.

Les italiens commencent à chasser n Europe du Nord et Europe Centrale.
En Amérique du Nord... :


L'histoire va se répéter et les Loups seront exterminés. Leurs relations avec les indiens est assez heureuse : le Loup est chassé mais aussi apprécié et respecté.
Les colons venus de l'ancien Monde importent leurs croyances et leurs cultures.

Ils reproduisent les pires attitudes vis a vis du Loup nées en Europe.

Pire, Ils cumulent les visions négatives des anglo-saxon et des germaniques.

Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, les chasseurs utilisent des armes nouvelles.

Avec le déplacement de la frontière vers l'ouest, le Loup se voit également chassé pour sa fourrure.

En 1870, la nouvelle industrie du bétail s'étend a d'immenses territoires et l'extermination des loups, comme d'autres espèces, atteint sa plus forte intensité.
Le Loup et l'Indien, identifiés l'un à l'autre, sont les ennemis mortels...

En Bavière... :
En 1847, le dernier Loup est tué. En 1889, il disparaît totalement des régions du Rhin, de Coblence à la Sarre.

En Écosse :
Les Loups encore nombreux sont chassés rapidement par des 'battues royales' et ce dès la naissance des Louveteaux. Pour échapper au massacre, ils trouvent refuge dans les forets écossaises,

 notamment celles de Braemar et de Sutherland.
C'est là que les derniers Loups sont repérés en 1684. Jacques VI, pour les traquer, mobilisa des hommes et détruisit de nombreuses forets.

En Europe Centrale :
La bataille contre le Loup se réalisa à un rythme moins frénétique. Les Loups survivent jusqu'au début du XIXème siècle. Mais, persécutés et privés de leurs proies, ils finissent pas disparaître.

En France... :
Notre glorieux pays n'échappe pas à la règle du massacre, bien au contraire.
Entre l'an 800 et 813, Charlemagne fonde la Louveterie, une compagnie spécialisée dans la chasse aux Loups.
Ainsi, lorsqu'un membre de cette troupe tuait un loup, il avait le droit d'exiger un paiement de tous les habitants à deux lieues à la ronde. Rentable!.
Mais agissant essentiellement dans des zones peuplées (car plus rentable),

le Loup continue à vivre paisiblement dans les régions

 les plus désertes et les plus reculées.
La révolution française de 1789 met fin à la louveterie. Mais en 1814 la compagnie reprend du service.

Les derniers Loups sont tués en 1927 dans les Deux-Sèvres et dans la Haute Vienne. C'est L'heure du Glas. Ils étaient les derniers.
Au XIXème siècle, le Loup est exterminé dans la majeure partie de L'Europe de L'est et de l'Europe Centrale.

En Grande Bretagne :
Ce pays est un exemple de guerre menée contre le Loup jusqu'au bout. Déjà au III et IV ème siècle avant notre ère, les celtes chassaient le loup avec des chiens spécialement dressés.
Plus tard le roi Édouard le Pacifique mis en place des lois d'amnistie liées au Loup. Ceux qui transgressaient la loi s'acquittaient de leurs amendes en têtes de Loups.
Le dernier fut tué au début du XVIème siècle. Ce fut la première nation à réussir l'élimination totale.

En Irlande :
Le Loup y disparaît vers 1770.

En Scandinavie :
En 1960, ils n'en restent que quelques uns. 5 à 10 entre la suède et la Norvège.
En Finlande subsistent quelques Loups dispersés venus des régions russes limitrophes.
Au Danemark, le dernier Loup est abattu en 1772

En Suisse :
Fin XIXème siècle, disparition du Loup.

 

 

création micky 2005